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Japanese Textile History

Une histoire courte des textiles japonais
Introduction
La soie, probablement le mieux connu des tissus japonais pour son importance dans la confection des luxueux kimonos, a joué un rôle historique important dans la société japonaise, particulièrement chez la noblesse et la bourgeoisie. Par comparaison avec ces tenues de cour, les gens du peuple portaient des habits ordinaires de chanvre ou de coton, des matières utilisées également pour fabriquer des accessoires domestiques.

Ce document laisse de côté l’étude de la soie japonaise raffinée à destination de l’aristocratie. Il se concentre plutôt sur les premiers textiles indigos, de coton ou de chanvre, produits du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle. Souvent considérés comme faisant partie de l’Art Populaire, ces tissus sont intimement liés à la population rurale pauvre. Ces matières à vocation utilitaire sont devenus les vêtements de base de la paysannerie et se retrouvent dans les accessoires ménagers courants. Tout comme d’autres objets issus de l’artisanat populaire japonais (mingei : poterie, laques etc.), que leurs utilisateurs d’alors considéraient comme répondant à des besoins de base, les textiles tissés à cette époque sont devenus des pièces de collection très prisées par les nipponophiles modernes.

L’importance historique des textiles de coton et de chanvre
Depuis des temps très anciens jusqu’aux années 1600, les paysans japonais portaient des tenues faites de chanvre commun, un végétal fibreux. Les femmes du monde rural filaient le chanvre à la main afin d’en retirer les fibres qui, une fois tissées, deviendraient des objets du quotidien, vêtements de ferme ou accessoires domestiques. Le Japonais ne faisait aucune distinction entre le lin et le chanvre. Ils ont des fibres et un aspect similaires et sont désignés par le même mot : asa.

Très tôt, les japonais ont importé de Chine et d’Inde du coton brut et des produits manufacturés à base de coton, qui n’étaient pas produits sur leur territoire. La situation a perduré jusqu’au XVIe siècle, quand la Chine a fait connaître au Japan Spinning CottonJapon ses méthodes de culture du coton. Les plantations se sont rapidement établies dans les régions chaudes de l’ouest de l’archipel nippon, où le climat tempéré et les terres fertiles convenaient particulièrement bien aux plants de coton. A cette période, sous l’impulsion des classes dirigeantes bourgeoises, la filature et le tissage manuels du coton ont crû rapidement, devenant une véritable industrie artisanale avec des points de production qui se sont développés d’abord dans l’ile rurale de Kyushu, avant de s’étendre à d’autres régions plus chaudes. Ces industries ne fournissaient au pays que des quantités limitées de tissu de coton. La production s’est accellérée progressivement avec l’arrivée de rouets et métiers à tisser plus efficaces. Les manufactures se sont géographiquement étendues, ce qui a permis de diminuer sensiblement le prix de la toile de coton. Le tissu obtenJapan Meiji Period Kasuri Cotton Kimonosu étaitconfortable et remplaçait avantageusement la grossière toile de chanvre à tout faire. Les paysannes assuraient chez elles la plus grande partie du filage et du tissage du coton, pour leurs besoins propres ou pour constituer ainsi un revenu principal ou d’appoint.

Vers les années 1870, les japonais ont importé d’Europe des instruments de broyage du coton, assez tardivement par rapport à l’Occident. Quelques grandes filatures et tisseranderies se sont installées près d’Osaka. La production initiale atteignait des prix élevés en raison de l’excellence des matières premières et des coûts de fabrication ; elle s’est révélée trop coûteuse pour la plupart des japonais. De ce fait, les grandes usines n’ont pas pu se développer faute d’un marché suffisant. La production est donc restée entre les mains de l’industrie artisanale rurale.


Japan Textile Trade





Années 1500, le coton recyclé part vers le Nord

Le coton était particulièrement précieux dans les provinces du Nord du Japon où le climat était trop froid pour en permettre la culture. Au début de la période Edo, des marins commerçants parcouraient les eaux pour revendre les pièces de coton indigo usagées ou défectueuses aux communautés rurales et côtières désargentées du Nord. Les fermières achetaient ces étoffes usées pour leur redonner vie en les cousant ensemble pour en faire des vêtements (noragi), couvertures de futon (futongawa) et autres accessoires ménagers (noren).

Les techniques de couture et de tissage japonaises
Le recyclage de textiles en coton a une longue histoire au Japon, qui remonte au moins au début des années 1600. Dans les îles du Nord où le coton ne poussait pas en raison du climat froid, les femmes japonaises ont travaillé ces pièces de tissus jusqu’à parfaire diverses techniques de couture qui allaient redonner vie à ces vêtements dont plus personne ne voulait. En superposant plusieurs pièces, en les reliant entre elles par des coutures sashiko, parfois à la manière de patchworks dits boro. Ces textiles reconstitués pouvaient ainsi être utilisés pour confectionner des vêtements chauds, des couvertures de futons et autres linges domestiques utiles à la famille. L’arrivée du coton était un véritable soulagement pour les gens de la région enfin débarrassés du tissu de chanvre, rêche et piquant, qui était jusqu’alors le seul textile disponible pour une utilisation courante. Parmi d’autres exemples de recyclage de tissu en coton on trouve le tissage zanshi et sakiori.

Le sashiko est une forme traditionnelle de couture japonaise qui utilise un point simple, qui répête le même tracé à travers différentes couches de tissu.Japanese Sashiiko TextilesLe point sashiko était utilisé pour les coutures utilitaires, en solidarisant plusieurs couches de tissus et permettait en plus une certaine liberté créative. Le kogin sashiko est un parfait exemple de sashiko cousu au fil blanc. A partir du XVIIe, les couturières japonaises rurales, très créatives, ont découvert que les vêtements de chanvre et de coton faits maison fournissaient une bien meilleure protection aux éléments, et duraient plus longtemps, en assemblant des couches de tissus avec le point sashiko. La broderie utile était née.
Ce point était également utilisé pour réparer encore et encore du linge de maison comme les couvertures, des blouses ou des oreillers.

On trouve communément ce point sur les couvertures de futon boro, les habits noragi (vestes), les tabliers, les chiffons zokin et autres textiles folkloriques. La couleur du point va du blanc au bleu-noir profond. Il est souvent associé aux cotons teints en indigo.

Le tissage Zanshi (zanshi orimono), tient son nom du japonais “vestige” ou “reste”. Ces textiles étaient tissés à partir des fibres restant après le tissage de tissus à motifs. Ces chutes de fibres n’avaient pas d’utilité dans la mesure où il n’en restait pas assez pour produire une nouvelle étoffe avec le même motif. On les retrouve donc mêlangées dans le fil de ces textiles uniques et merveilleux : les Zanshi. A l’époque où elles ont été Japanese Zanshi Textilesfabriquées, ces pièces étaient considérées comme des éléments de second ordre qui ne répondaient pas aux critères de qualité.

On reconnait le tissage Zanshi à ses imperfections, aux couleurs aléatoires, aux bosses ou aux grosseurs dans le fil qui le rendent inégal mais créent un textile unique. Dans les coopératives textiles rurales, les fils fabriqués artisanalement servaient à produire des motifs qui illustrent parfaitement la profondeur et la variété des textiles folkloriques japonais.

Le tissage Sakiori est une méthode spécifique de tissage qui consiste à assembler des bandes de linges usagés. Japanese SakioriSakiori peut en effet se traduire par « tisser le déchiré ». Saki consiste en effet à préparer le tissu en le découpant en morceaux et ori fait allusion au fait de le tisser. Le procédé est semblable au rag weaving américain à une différence près. Le rag weaving assemble uniquement des pièces de tissu tandis que le sakiori utilise également les fils des morceaux pour retisser l’étoffe. Dans le sakiori, les morceaux de tissu déchirés sont roulés en morceaux de 30 à 40 cm de long et sont tissés ensemble dans la largeur de la trame, avec des fibres de coton ou de chanvre. Les tissages de sakiori sont généralement utilisés pour fabriquer les obi (ceintures) des kimonos, mais également pour confectionner des vêtements : vestes, plaids et autres linges pratiques. Nous avons quelques rares exemplaires de vestes, gilets et pardessus de marins et d’agriculteurs, sakiori avec points sashiko (voir Trésors Déchirés sous la rubrique Shopping, à gauche).


Vêtements de fermiers (Noragi)
Vestes, gilets et pantalons Monpe

Les épouses de fermiers filaient et travaillaient le coton pour habiller leurs familles, ou pour les vendre afin de dégager un revenu supplémentaire. Cet artisanat domestique porte le nom japonais de noragi. Les vestes, les gilets et les pantalons monpe étaient les trois vêtements noragi les plus répandus. La tradition noragi se transmettait de mère en fille et devint l’un des savoirs-faire de base que toute fermière japonaise se devait de japanese farmer clothesposséder. Ces femmes ne fabriquaient pas seulement des vêtements, mais aussi du linge de maison à partir du coton : couvertures de futon, rideaux, couvre-meubles, tabliers et autres articles du quotidien. La couleur de base était l’indigo et les motifs populaires kasuri, katazome et shibori étaient utilisés pour le tissu afin de donner au linge un peu de gaité et parfois un peu de mysticisme, ce qui rendait la vie à la ferme un peu moins dure.

Les vêtements de ferme anciens que nous avons à notre catalogue de vente sur ce site sont authentiques et ont été portés par les fermières japonaises lors de leurs travaux à la maison ou dans les champs.

En plus de leur travail domestique, les femmes japonaises passaient autant de temps que les hommes à labourer les champs. Leurs vêtements ont pu être faits de morceaux neufs ou usagés, ou une combinaison des deux.

Autres textiles, uniquement japonais
Couvertures de futon boro

Boro est un mot japonais qui signifie « lambeaux déchirés », et il désigne souvent les draps ou les vêtements de coton habilement rapiécés car utilisés bien au-delà de leur durée de vie normale. Comme les premiers patchworks nord-américains, les tissus boro en disent long sur le mode de vie des familles japonaises et l’environnement économique de l’époque.
Japanese Boro Futon Cover
Econome, la fermière japonaise réparait inlassablement les couvertures des futons familiaux en plaçant des pièces boro sur les parties usées ou trouées qui apparaissaient sur le tissu de coton. Les pièces étaient parfois cousues en sashiko pour renforcer encore le textile. Les collectionneurs d’aujourd’hui considèrent les textiles boro comme uniquement japonais et comme des exemples frappants d’un savoir faire disparu.

La même technique de couture utilisée pour réparer les couvertures des futons était employée sur les noragi (vêtements de ferme) dans le but de prolonger leur durée de vie.

Au moment où le Japon luttait pour se relever des dégâts de la deuxième guerre mondiale, les japonais avaient honte de leurs tissus boro, qui rappelaient le passé pauvre du pays. Ces mêmes tissus sont maintenant très prisés et collectionnés pour les histoires qu’ils racontent et l’éclairage qu’ils mettent sur la culture et l’histoire populaire du Japon.

Moustiquaire kaya
Du début du XIXe aux années 1950, les japonais utilisaient les moustiquaires (kaya) faites de fibres de chanvre pour se protéger des envahissants moustiques de l’été. Les immenses moustiquaires pouvaient recouvrir tout le dortoir familial tandis qu’il existait des kaya plus petites destinées à un couchage individuel. Ces textiles poreux faits main laissaient passer l’air en bloquant les insectes.

Japanese Kaya Mosquito NettingLes différentes couleurs des moustiquaires kaya variaient du beige au vert, à l’indigo, au marron et certaines avaient de petites lignes qui couraient le long du tissu. Toutes les teintes du chanvre se sont ternies au fil du temps.

La fibre de chanvre filée à la main était la plus utilisée pour fabriquer des kaya, mais n’était pas unique. Le fil de coton ou les fibres d’écorce étaient également employées.

Les fibres de chanvre étaient de deux diamètres différents : épais et fins. Les kaya faites avec les fibres épaisses étaient grossières, lourdes et difficiles à accrocher. En contrepartie, une fois posées elles restaient tout au long de la saison. Les moustiquaires de fibre plus fine étaient plus
légères et faciles à installer et à transporter, notamment pour les voyages.Japanese Kaya Jacket

Comme indiqué, les kaya servaient à se protéger des moustiques. Pourtant le poète et moine bouddhiste japonais Ryokan (1758 − 1831) dormait sous sa moustiquaire non pas pour se protéger des insectes mais pour protéger les insectes d’un écrasement involontaire durant son sommeil, dit la légende. Le Bouddhisme proscrit la mise à mort de toutes les créatures, y compris les insectes, et les kaya avaient un rôle important à jouer pour les moines qui adhéraient à ce principe.

De nos jours, de nombreux artistes et stylistes japonais utilisent les kaya dans leurs créations, comme pour le gilet représenté ici. Le styliste a incorporé différentes teintes de moustiquaires et du coton indigo pour créer cette veste boro unique en son genre.

Sacs à saké sakabukuro
Les sacs à saké ont un aspect charmant et certaines propriétés de force et de caractère, représentativesde la longue tradition de perfection que possèdent les brasseurs de saké japonais. Japanese Boro Sakabukuro Sake Bag

Durant les années 1800 et au début du XXe s. les brasseurs japonais remplisaient les sakabukuros de nigori-sake, du saké non raffiné, puis les accrochaient en hauteur afin de laisser filtrer le pur seishu : le saké raffiné. Ce procédé permettait de filtrer les derniers sédiments de la fermentation du riz.

Shizuku est le terme japonais pour la méthode de filtration du saké à travers le sakaburo.

Economes, les brasseurs s’assuraient que chaque sac éventuellement endommagé sera méticuleusement reprisé pour allonger sa durée de vie en cousant des mukatenui (pièces cousues à la main) au moyen de solides fils de coton. Ainsi réparé, le sac était prêt à servir à la pression de saké.

Tous les étés, les plus doués des spécialistes du sakaburo appliquent du kakishibu, du jus de kaki, sur les sakaburo pour faire pénétrer dans le sac les agents renforçants et antibactériens naturels du fruit. La répétition de ce processus année après année finit par donner au sac l’aspect d’un cuir marron.

Komebukuro : les sacs de rizJapanese Komebukuro Rice Bag
Les sacs komebukuro etaient traditionnellement utilisés dans la société japonaise pour porter le riz en offrante au temple durant les cérémonies religieuses importantes, et en d’autres occasions pour porter un présent aux personnalités et aux êtres chers. Comme bien d’autres traditions japonaises historiques, celle-ci a disparu et on ne fabrique plus que rarement des sacs komebukuro.

Chaque sac komebukuro était cousu à la main dans le style patchwork et conçu individuellement avec un choix particulier de tissus. Typiquement, le sac est fermé par une cordelette de coton.

Teinture indigo
Les japonais ont découvert que le coton était une matière difficile à teindre, hormis avec de l’indigo. Par conséquent, la teinture naturelle indigo était largement utilisée tout autour de l’île comme agent colorant pour ces textiles au point de devenir prédominante durant la période Edo (1603 − 1867). Le processus de teinte durait au moins une semaine et impliquait que chaque pièce de tissu soit plongée puis retirée de la teinture plus de 20 fois pour fixer la couleur dans les fibres. Au fil du temps, avec l’utilisation et les lavages, l’aspect bleu foncé s’estompe peu à peu pour produire un étonnant effet d’indigo varié, très prisé des collectionneurs.

De plus, les paysans japonais préféraient les nuances d’indigo pour leur linge parce qu’ils considérJapanese Indigo Dye Vatsaient que la couleur reflétait celle des océans autour des iles japonaises, culturellement et économiquement importants.

Les japonais obtenaient la teinture via un procédé naturel en laissant fermenter les graines d’indigotier. Cette méthode pré-industrielle supposait que les plantes restent dans un récipient où un bouillon de culture bactérien désintègre la matière végétale en en retirant la teinture.

De façon intéressante, les japonais pensaient que la teinture indigo avait des propriétés repellentes contre les insectes et les serpents. C’est la première raison pour laquelle les fermières privilégiaient les tenues de travail de cette couleur pour travailler aux champs.

La teinture kakishibu
Le kakishibu est une teinture rouge-marron (proche de la garance des teinturiers) préparée originellement en laissant fermenter le jus brut de kakis verts. Les japonais ont utilisé le kakishibu non seulement pour les textiles mais également comme conservateur et agent protecteur du bois et du washi (un type de papier traditionnellement fabriqué à la main) depuis la période Heian (782 − 1182).Japanese Kakishibu Dye

Moins connue des occidentaux est la technique japonaise combinant la couleur garance du kakishibu avec l’indigo pour créer des motifs colorés extraordinairement intéressants que l’on peut observer dans des pièces de coton katazome. Fabriquer un textile avec différentes couleurs était bien plus difficile que teindre en une seule couleur. Il devenait donc plus cher car plus précieux.

L’indigo et le kakishibu sont des couleurs dérivées de pigments naturels issus de produits botaniques. Les japonais n’utilisaient pas la chimie pour produire ces teintes mais faisaient intervenir plusieurs processus de fermentation.

D’autres teintures organiques étaient extraites de plantes, animaux et minéraux trouvés dans la région. Ces couleurs avaient des utilisations limitées tandis que l’indigo et le kakishibu étaient les plus populaires pour les tissus de coton traditionnels.

Techniques de création des motifs textiles

Japanese Shiibori Pattern Noragi JacketLe Shibori est un terme japonais pour désigner la décoration unique d’un linge avec une technique d’attache, de pli, de torsion ou de compression du tissu. Le shibori comprend des méthodes de teinte rappelant le tie-dye. Pour les japonais, le shibori est une méthode de teinture raffinée et précise.

Le Kasuri est tissé avec des fibres teintées indigo dans le but recherché de créer des motifs et des images (egasuri) dans le tissu. C’est une technique ikat : durant le processus de teinte, les brins sont liés d’une façon Japanese Kasuri Jacketsprédéfinie de sorte que, lorsqu’ils sont tissés, un motif ou une image apparaisse dans la trame. On attribue aux japonais l’origine de cette méthode. Lorsqu’on observe un kasuri, les dessins semblent légèrement flous, ce qui est caractéristique de cette technique de tissage.

Katazome est une méthode de teinture des textiles avec une réserve constituée de pâte de riz appliquée à travers un pochoir de papier (katagami). Une pâte collante constituée de farine et de son de riz est passée à travers le pochoir sur un morceau de tissu. Le pochoir est ensuite retiré et on laisse sécher la pâte. Japanese KatzomePuis, le tissus est enduit par brossage d’une solution de liquide de soja destinée à prévenir le rétrécissement lors de la teinture. Quand la pièce est parfaitement sèche, la couleur est appliquée au pinceau. Puis la pâte est rincée pour révéler le motif au pochoir dans la couleur d’origine du tissu : les surfaces environnantes ayant absorbé la couleur. On attribue au Japon d’avoir développé cette technique à un niveau de sophistication jamais égalé.

Katagami est le mot japonais désignant un pochoir (katazame) de papier fabriqué à la main. Le mot est Japanese Katazome Katagami Stencilconstitué de deux kanji. Le premier, kata, signifie patron ou modèle tandis que le second, gami, désigne le papier. Le mot signifie donc modèle en papier ou en Français, pochoir. Le katagami était fait en washi, le papier japonais traditionnel fabriqué à la main. Le papier était trempé dans de la teinture kakishibu pour le renforcer. Un artisan formait à la main un dessin sur la feuille. Avec des motifs souvent délicats, une fine maille de soie était superposée au katagami pour maintenir le pochoir durant tout le processus de teinture.

Tsutsugaki est un terme japonais pour désigner le fait de tracer des dessins à la pâte de riz sur du tissu, de teinter le tissu et enfin d’enlever la pâte. La Japanese Indigo Tsutsugakipâte est appliquée à travers un tube (le tsutsu, semblable à la poche utilisée en pâtisserie pour décorer les gâteaux). La pâte de riz est normalement faite de riz sucré qui est collant et adhère facilement au tissu de par sa composition. Le coton blanc est généralement la matière de choix quand on applique de l’indigo, ce qui aboutit à un motif blanc sur bleu. Les illustrations représentent souvent une famille, un nom en kanji, des fleurs et arbres ou des créatures de la mythologie japonaise comme la tortue ou la grue.

Japanese SarasaLe sarasa prend ses racines dans le japon du XVIe, le terme venant du mot portugais désignant un calicot. Pendant la période Edo, les marchands portugais ont importé des calicots de coton de l’Inde vers le Japon où ces tissus merveilleux et exotiques sont rapidement devenus populaires auprès des riches Samouraïs et des marchands. Ces calicots aux couleurs vives et aux motifs géométriques abstraits tranchaient vraiment avec le chanvre et le coton indigo auxquels le Japon était habitué. Les calicots indiens étaient chers, les petits morceaux que l’on en récupérait étaient utilisés pour confectionner des objets de valeur et colorés comme des sacs pour les cérémonies du thé ou des blagues à tabac. Déjà habitués à produire des textiles exclusifs, les japonais ont su reproduire facilement les coûteux calicots indiens avec leurs style et méthode de production propres. Tout en conservant les motifs indiens évoquant les fleurs et les coquillages, les tisserands japonais utilisaient leur méthode katazome (pâte de riz et pochoirs) de coloration des tissus pour fabriquer les sarasa, qui se caractérisent par des nuances de kakishibu (garance, rouges et marrons) accompagnés des dessins floraux et des formes géométriques typiquement japonais. Alors que la production des sarasa augmentait, qu’ils devenaient moins chers et plus répandus que les calicots importés, leur utilisation s’est généralisée dans la fabrication de linge domestique comme les couvertures de futons et les linges destinés à l’emballage.

Symboles traditionnels dans les textiles japonaisJapanese Katazome Crane Pattern
Pour les japonais, la tortue et la grue symbolisent longue vie et bonne chance. Elles sont toutes les deux des symboles utilisés dans les cérémonies de mariage en raison des bons auspices que l’on associe à ces animaux. La grue en origami est un symbole de paix mondialement connu. Selon la tradition japonaise, celui quiJapanese Katazome Tai Fish Pattern plie 1000 grues en origami verra se réaliser ses voeux de bonne santé.

Les motifs à base de tortue et de grue se rencontrent fréquemment dans les textiles katazome et kasuri. On rencontre moins fréquemment le symbole de la dorade (tai) qui représente la joie. D’autres symbolesapparaissent parfois sur les tissus, notamment le singe et le château.

Les arabesques et les frises en filigrane d’origine indienne étaient d’autres symboles populaires que l’on retrouvait dans certains textiles, généralement le katazome.
Katazome Mum Pattern
Un autre symbole commun utilisé sur les textiles japonais est la fleur de chrysanthème. La chrysanthème est un terme général pour désigner le symbole de la fleur, dont il y a plus de 150 modèles différents. La fleur a été introduite au Japon au VIIIe siècle et a été adoptée par l'empereur comme blason, elle est utilisée par les membres de la famille impériale.




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JA


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